Le Match du Siècle

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Hier soir, j’ai participé au Match du Siècle, organisé à la PAM dans la Salle des Possibles : quel meilleur cadre pour imaginer le monde de demain à l’horizon 2050 ?

Nous étions une petite quinzaine (dont 13 femmes, as usual…), répartie en 3 groupes, avec comme mission : se projeter en 2050 et identifier quelle contribution singulière nous souhaitons faire pour le monde. Le match dont il s’agit n’est pas une compétition ni un coup de foudre amoureux, il s’agit d’une alliance gagnante de soi à soi, entre un profil et un talent à laisser émerger.

Sans dévoiler ici les détails du processus pour celleux qui seraient tenté·e·s de le vivre (et je le recommande !), j’ai envie de partager mes ressentis sur cet atelier et ce qu’il m’a inspiré.

Oui, ça matche !

Bon, déjà, ça fait du bien de partager 3h avec des parfait·e·s inconnu·e·s, des personnes avec qui, franchement, ça matche… parce qu’il faut le reconnaître, ce genre d’événements attire sans doute une certaine frange (marginale ?) de la population. Bien qu’il s’agisse dans l’esprit d’un événement 100% inclusif et que Ticket for Change nous invite même à venir avec notre oncle climatosceptique, on se retrouve surtout avec des personnes qui partagent, au fond, les mêmes valeurs (oeuvrer pour un monde plus juste, contribuer à la transition écologique et sociale), ont une certaine conscience du réchauffement climatique et ont envie d’agir pour surmonter le pessimisme ambiant tout en faisant preuve de lucidité. Alors déjà, en sortant de là, j’avais un p’tit peu plus foi en l’humanité.

Accueillir le flou, suivre le fil

Ensuite, j’ai beaucoup apprécié le cheminement, et en particulier cette sensation agréable d’un avant / après. Au départ, il y a eu le flou immense et le vertige face à l’immensité des possibles et à la jungle des priorités (bonne chance pour imaginer sur une feuille blanche le monde en 2050 !) Et puis, sans que je m’en aperçoive tout à fait, de façon très organique, collective et personnelle, une certaine clarté a émergé. Elle était empreinte de ma singularité, de ce qui fait sens, profondément, pour moi. Elle était en écho à un enjeu pour le monde.

Nous avons laissé les conversations se déployer, les silences apparaître, les résonances se faire, les images venir. Nous nous sommes regardés droit dans les yeux, et parfois, nous les avons fermé. Nous avons dessiné, échangé, vagabondé dans nos imaginaires, et puis à un moment, nous sommes allé·e·s jusqu’à saisir un stylo pour écrire des lignes inédites et surprenantes…

Ma légende personnelle

Dans cette légende, il y a des mots que je n’ai pas choisis : ils m’ont été généreusement offerts, et je les reçois comme un cadeau précieux. Toutes et tous nous sommes prêté·e·s à cet exercice, aussi exigeant qu’agréable, d’imaginer, supposer, refléter des talents, qualités, ressources singulières pour nos coéquipiers et coéquipières.

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Mon profil et mes talents tels qu’ils ont été perçus par mes partenaires.

A partir de ces mots-cadeaux, chacun·e était invité·e à en choisir 2 (un profil et un talent, qui correspondent à un nom et à un adjectif). Pour moi, ça donne : « artiste spirituelle ».

En associant ces mots à un enjeu et à une piste de mise en oeuvre, j’ai formulé la légende suivante : « moi, en tant qu’artiste spirituelle, je veux contribuer à la reconnexion au vivant, en créant des espaces d’écoute profonde, d’expression corporelle et de recherche créative ».

Premières actions

C’était beau d’entendre les premières actions des personnes du groupe. Certaines correspondent à des choses très précises et pragmatiques, d’autres témoignent d’une prise de conscience ou d’un déclic pas toujours verbalisable. Pour moi, c’est l’envie d’écrire qui s’est invitée, avec l’élan de me questionner sur cet adjectif « spirituelle » qui m’a été attribué, de retracer ce que je pourrais appeler mon « chemin spirituel », de le ressentir pour mieux le conscientiser et peut-être même le partager (un prochain article ici ?!).

Une communauté d’acteur·ices engagé·e·s

Certes, il s’agit d’un format de 3 heures, mais l’éphémère n’empêche pas la profondeur. J’aime à croire que des graines sont semées et que des connexions sont prêtes à naître (en témoigne par exemple cet élan de garder contact à l’issue de l’atelier, le groupe qui s’auto-organise pour partager les coordonnées…) J’ai aimé la façon dont nous nous sommes relié·e·s les un·es aux autres. J’ai été touchée de voir l’intime ainsi convoqué et de sentir ce que ça crée pour tout un groupe lorsqu’il s’offre en partage.

Merci aux participant·e·s et à Benjamin Grebot pour la facilitation de l’atelier.

Pour en savoir plus et pour vous inscrire à un Match du Siècle, c’est ici : https://www.ticketforchange.org/lematchdusiecle