Pour une pédagogie visuelle et vivante

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Le 18 mars dernier, une quarantaine de personnes ont rejoint le foyer des étudiants de l’ISFEC Bretagne pour assister à une conférence sur l’apport de la pensée visuelle et des cartes mentales pour enseigner.

Un moment convivial au cours duquel j’ai été invitée pour témoigner en tant que formatrice et consultante en pédagogie visuelle. Avec Hélène D’Heygere (formatrice et enseignante spécialisée), Gergana Stanoeva (étudiante en Master 2 ingénierie de formation) et Eric Simon (facilitateur graphique), nous avons souligné l’intérêt d’une approche visuelle de l’apprentissage et donné des pistes concrètes pour l’incarner, à travers des outils comme la carte mentale (= mind mapping), la carte conceptuelle, la carte panoramique ou encore la facilitation graphique.

Des exemples d’application en classe ont été commentés pour rendre visibles les bénéfices de la cartographie par rapport à l’approche linéaire classique. Une conviction est ressortie des échanges : c’est la diversité des supports pédagogiques qui rend l’apprentissage vivant et ludique… Pas question, donc, de bannir le linéaire ! L’idée est simplement d’enrichir la palette d’outils à disposition des élèves pour leur permettre de mémoriser plus facilement, d’apprendre avec plaisir, de réfléchir par eux-mêmes…

Pour inciter chacun.e à se lancer, les personnes ont été sensibilisées aux règles de base des cartes mentales et ont pu expérimenter en direct leur construction dans une situation de conduite d’entretien avec leur voisin.

Le visuel, une porte vers le corps

On pourrait croire que la pensée visuelle est essentiellement cérébrale : effectivement, il s’agit de repérer des liens logiques entre informations, de spatialiser des idées, de les donner à voir en cherchant une certaine cohérence. Mais la pensée visuelle revêt également une dimension sensorielle : l’information est traitée autrement, on prend le temps de la représenter en y associant une texture, une teinte, des symboles.On fait appel à nos sens et à l’imaginaire. On sort du cadre, on s’affranchit de la feuille quadrillée avec la marge à droite. On choisit les couleurs adéquates, on varie le matériel en dessinant sur différents supports, et souvent d’ailleurs sur des grands formats, qui impliquent davantage le corps. On gribouille sur des post it ou sur de grands rouleaux, on colle, on combine, on découpe. Le corps n’est plus seulement le moyen de transport de notre cerveau, il devient un partenaire précieux qui contribue à la réflexion.

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